Comment en finir avec la pauvreté ?

Il faut régler le conflit entre les riches et les pauvres. C’est une urgence politique.

Il existerait une solution, en France, pour en finir avec la souffrance causée par la pauvreté. Ceux qui jouent au jeu de l’argent parce qu’ils en ont le goût ou seulement la compétence parviennent à vivre mieux que les pauvres : avons-nous clairement et publiquement posé la question et trouvé des réponses stratégiques à propos de ce qui les différencie de ceux qui souffrent de pauvreté ? Pour les pauvres qui souffrent de la pauvreté, il est urgent d’apprendre à s’enrichir et gérer la richesse. Je ne parle pas de ceux qui aiment et savent vivre avec peu, cela ne les concerne pas. Quel riche ne préfèrerait pas que tout le monde soit aussi riche que lui pour que tout le monde puisse jouer ensemble et cesser de se tirer les uns sur les autres ? Quel pauvre n’aimerait pas maîtriser les règles de l’économie et vivre sans problème d’argent ? Pourquoi ne pose t-on pas la question de façon aussi franche alors que le pauvre se demande chaque matin comment réduire sa pauvreté et que le riche est exaspéré par les prises d’otages politiques pratiquées par des politiciens incompétents et les imposteurs gauchistes ?

La France offre une géographie incomparable. Elle n’est ni assez baignée de soleil pour rendre le pays trop frivole, ni assez dure pour faire fuir les touristes et obliger chacun à vivre sous des lumières artificielles. La France dispose en propre d’un potentiel de création de valeurs qui lui permet d’envisager de proposer à chacun un accès confortable au grand capital. Pour y parvenir, ce n’est pas si compliqué : il faut d’abord explicitement se le fixer comme objectif, dire les non-dits et que tous ceux qui souffrent de pauvreté acceptent d’apprendre comment on gagne de l’argent et comment on capitalise sur ses nouveaux revenus.

Est-ce un délire d’utopiste ? Non, c’est au contraire un témoignage de ce qu’est le réalisme politique. Quand j’entends Emmanuel Macron critiquer les riches comme s’il avait été formé par Mélenchon alors qu’il dirige l’un des pays les plus riches au monde, je me dis qu’il est temps qu’on change d’ère.

Pour commencer, il faut mettre en place un système élémentaire de mentoring (parrainage). Sortir de la pauvreté nécessite un soutien personnel, un accompagnement de la part de personnes qui savent faire. S’il y a 5 millions de pauvres dans le pays, il faut demander aux 5 millions les plus aisés de prendre un pauvre chacun sous son aile jusqu’à ce qu’il ait atteint un niveau de fortune comparable.

Il faut aussi se dire tout ce qui est nécessaire de façon explicite : lorsqu’une personne présente un quotient intellectuel inférieur à 85, il faut lui verser un revenu automatique. Il faut évidemment restreindre le principe aux français qui résident en France depuis au moins 15 ans et au-dessus de tout soupçon d’emploi dissimulé. Uniquement les vrais français pauvres et qui souhaitent ne plus l’être.

Ensuite, il faut en finir avec toute politique qui limite la création de valeur. Il faut en finir avec la politique de la fausse bonne conscience qui cherche à donner des leçons d’écologie avant d’avoir réglé le problème de la pauvreté dans son propre pays; On s’occupe des problèmes par ordre de priorités.

Les enseignants, ainsi que toute personne qui encadre des enfants de moins de 15 ans, doivent sans délai recevoir une rémunération de 100000 euros par an net. Il est toxique de laisser les enfants en présence de personnes frustrées par leur niveau de vie et qui n’ont aucune idée de ce qu’est la gestion de patrimoine. À force de laisser les enfants sous l’influence de l’idéologie socialiste, on fait pousser des idéologues forcenés qui n’ont plus comme projet que d’empêcher la prospérité des gens heureux. Il est urgent que les enseignants rencontrent des problèmes de riches. De même, il faut écarter de l’enseignement tous les professeurs dont l’intelligence est trop basse. En-dessous de 120, il faut proposer une réorientation, y compris pour les professeurs de musique et de sport. Ceux qui forment la jeunesse doivent être l’élite. Est-ce une proposition étonnante ?

Il faut permettre aux français les plus pauvres d’acheter leur logement, avec l’appui des banques et l’engagement de chaque mentor à veiller au bon déroulement de la transaction et de l’emprunt.

Il faut permettre à chaque parrainé d’ouvrir un compte titre ou d’investir dans les PME françaises. Il faut que le mentor supervise les investissements jusqu’à ce que le parrainé démontre sa compétence (ou son souhait de revenir à la pauvreté, il devra alors signer une décharge par laquelle il renonce désormais aux aides sociales). Chacun conserve à tout moment son droit de vivre chichement. La pauvreté volontaire devient un statut reconnu.

Le système d’héritage est mutualisé : chaque fois qu’un riche perçoit un héritage, un pauvre de 18 ans percevra la somme de 50 000 euros. Son mentor devra veiller à ce que cet héritage soit investi de façon adéquate. S’il est dépensé plutôt qu’investi, le nouveau majeur devra signer une décharge qui le prive de la majorité citoyenne ou renoncer pour 10 ans à toute aide sociale. Pour voter, il faut être intellectuellement majeur.

Lorsque le mentor réussit à sortir un pauvre de la misère et que l’ancien pauvre démontre désormais un niveau de vie confortable et sécurisé, il bénéficie d’une réduction de son impôt sur le revenu de 20% pendant 5 ans.

Lorsque le mentor parvient à sortir 10 pauvres de la misère, il bénéficie d’une tribune au parlement, au moins une fois dans sa vie, pour donner publiquement son opinion sur la façon dont un pauvre peut sortir de la pauvreté. Il en profitera toujours pour rappeller les règles du jeu économique sensées être connues de chacun.

Une fois que le taux de pauvreté sera réduit à moins de 1% dans notre pays, nous pourrons commencer une politique nationale basée sur une nouvelle cohésion sociale qui nous permettra, tous ensemble, de nous fixer des objectifs ambitieux en matière d’écologie.

Une fois que nous serons tous installés dans une connaissance minimale commune de règles du jeu économique, que plus aucun français ne sera considéré comme rien ou moins que les autres, que plus personne ne se sentira lésé ou inférieur à un autre, nous traiterons enfin sérieusement les questions importantes comme l’accueil des étrangers. Mais il faudra alors une fois encore mettre en place un système de mentoring pour que chacun soit en mesure de proposer un jugement qualifié, basé sur des connaissances minimales en sciences. Nous constituerons une base commune de culture générale qui permette notamment à chacun de réciter le Coran en arabe, d’expliquer les principaux fondements du judaïsme ou encore les grands enseignements de la religion chrétienne. La science et la religion forment la structure commune de notre histoire, il est urgent que nous posions nos problématiques politiques de façon éclairée et consciente. Parce que parler d’immigration sans la moindre idée de ce qu’est une culture (c’est-à-dire une structure noétique fonctionnelle à l’échelle de larges groupes), c’est comme proposer de réduire la pauvreté sans avoir démontré de compétence significative en matière d’investissement.

Si on veut en priorité sortir la jeunesse pauvre de la misère, il faut commencer par organiser la relation entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas comment ne pas être pauvre. Sans cet échange entre personnes, nous ne résoudrons jamais le problème de la pauvreté et nous finirons par sombrer dans la politique d’un imposteur de l’extrême gauche ou droite.

Il ne s’agit pas de faire basculer toute la société dans la vanité ou la recherche effrénée de la fortune, mais simplement de faire en sorte que ceux qui souffrent de misère accèdent à la compétence des riches pour pouvoir choisir leur situation, gagner en liberté, cesser d’angoisser à propos de l’avenir et cesser de se frustrer à se comparer avec ceux qui vivent bien en entretenant un ressentiment chronique.

Si j’étais président de la France, je m’engagerais à faire disparaître la pauvreté de mon pays durant mon premier mandat. Et si les riches n’arrivaient pas à sortir les pauvres de leur condition, alors seulement j’augmenterais leur impôt et je glisserais à mon tour bêtement dans un socialisme passif, mi généreux mi répressif aux règles tacites qui empêchent de jouer le jeu de façon fair-play. Je n’ai pas l’intention de participer à une élection (pour la raison, entre autres, que je ne passe pas assez de temps en France. Une autre bonne raison est que je suis du genre à subir un face plant en arrivant sur une estrade…), mais je souhaite qu’un candidat reprenne cette proposition, l’affine et la teste au moins localement.

Image : Teofilo Patini (1840-1906), Bêche et lait, 1883-84, huile sur toile, 213 x 372 cm, Rome, ministère de l’Agriculture et des Forêts.

Note : J’insère des mots anglais partout où il ne le « faut pas ». Je suis défavorable à la francophonie. La langue française doit céder à la langue anglaise, pour plusieurs raisons : l’universalisme, la fin de la prise d’otage des pays francophones, la construction trop imparfaite de la langue, le frein que cette langue représente pour les français à l’étranger, le frein culturel à l’heure où la littérature la plus éclairante n’est même pas traduite en français, le délai d’accès des français aux publications scientifiques internationales, la privation pour le français peu éduqué d’une information plus neutre et moins locale, l’exemplarité du renoncement à la logique tribale, etc. Et mon expérience professionnelle m’a enseigné douloureusement qu’un niveau (en anglais mais pas seulement) insuffisant coûte très cher non seulement à soi-même, mais parfois aussi à ses associés lorsqu’ils sont plus éduqués. Il faut arrêter de mettre des freins là où ce n’est pas nécessaire.


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